La révolution génétique au service de l’éleveur laitier

Les recherches engagées en 1994 sur le typage génétique des taureaux ont abouti en 2011 au déploiement à large échelle de la sélection génomique, ou encore appelée la Sélection par Assistant Marqueur (SAM). Avec la technologie révolutionnaire du génotypage, l’élevage bovin était entré dans une nouvelle ère : celle du pilotage du renouvellement du troupeau grâce à la connaissance de la valeur génétique des femelles laitières. Un pas de géant vient d’être franchi dans la valorisation du génotypage permettant dorénavant de connaitre les leucocytes individuels des animaux concernés.

Génétique en élevage laitier

Au fil des ans, la génétique en élevage laitier n’a cessé d’accélérer le progrès technique en élevage. En France, c’est L’ISU (Index de synthèse unique) qui permet d’apprécier le progrès génétique entre les générations. Les éleveurs de Montbéliard, de Normande ou de Prim’hostein définissent régulièrement, pour chacune de ces races laitières, les grandes orientations génétiques qu’ils souhaitent impulser pour la race et composent ainsi leur ISU.

La sélection génomique est la méthode de référence pour les élevages de bovins laitiers. Le génotypage est devenu un outil incontournable au service des éleveurs laitiers.

La carte d’identité génétique du lait de mélange du troupeau

Par le génotypage du lait de tank, l’éleveur dispose de la connaissance des comptages cellulaires individuels de toutes les vaches qui ont contribué à mettre du lait dans ce tank. C’est incroyable mais c’est pourtant bien la réalité.

En détectant précocement les cellules somatiques dans le lait, l’éleveur peut ainsi traiter de façon individualisée les vaches laitières qui en ont besoin impactant fortement son revenu. Il détermine le nombre annuel des analyses qu’il souhaite, et peut également faire des tests intermédiaires en cas de problème.

L’index : une évaluation sur différents critères

Un index génétique est une estimation de la valeur d’un animal comparé à une population de référence. Il s’apprécie aussi par un coefficient de détermination (CD), qui prend en compte l’ascendance, la descendance et les performances propres de l’animal.

Dans les évaluations de l’ADN des bovins laitiers par le génotypage, 30 index principaux sont répertoriés officiellement par l’Institut de l’élevage, parmi lesquels :

  • L’index morphologique : mamelles, membres, musculature, etc.
  • L’index fonctionnel : fertilité, facilité de vêlage, allaitement, longévité, santé mamelle, etc.
  • l’index de production : quantité de lait, quantité de matières grasses et de matières protéiques.

Exemple l’index cellules : plus il est élevé, moins la vache sera susceptible d’avoir des cellules pathologiques dans son lait, et moins elle sera sensible aux infections mammaires.

En fonction de ses objectifs, l’éleveur fera donc un choix entre ces différents critères sélectifs. Il peut notamment garder les meilleures génisses et vendre celles qui ne correspondent pas à ses besoins.

L’éleveur peut créer un profil génétique précis de son élevage. La possibilité lui est ainsi donnée de diminuer ses coûts de production et d’augmenter la productivité de son travail, tout en gagnant en qualité sanitaire.